Cinq ans après la pose d'un implant mammaire, une femme décède des suites d'un cancer, vraisemblablement dû à la défectuosité de l'implant en question.
Un décès qui pose (enfin) la question de la prise en charge des retraits de tous ces implants.
Pour autant, ce n'est à ce jour pas l'option qui est retenue. Trop coûteux pour une assurance maladie déjà déficitaire. 30 000 femmes concernées, c'est autant d'opérations de retrait et de remplacement. Plusieurs centaines de milliers d'euros, a priori. Et pourtant c'est une goutte d'eau à côté de ce que pourrait coûter in fine ce scandale. Entre les traitements anticancéreux ou les procès hypothétiques (mais probables à terme) pour mise en danger de la vie d'autrui, où est l'économie ?
30 000 personnes, et seulement 6% des concernées par ce type d'implant, soit environ 500 000 femmes. Certes, les autres ont des prothèses en silicone conventionnées, mais qui sait ce que nous découvrirons dans dix ans. De scandale en scandale, les limites du monde moderne se sont trop souvent montrées. Des risques liés aux évolutions de l'industrie (bisphénol A, paraben...) à ceux liés à la cupidité (médiator, PIP...), qui peut garantir que ce décès n'est qu'un grain de sable dans l'engrenage ? N'est-ce pas une fois de plus la goutte d'eau de trop ?
Si nombreuses sont les femmes qui ont besoin d'un tel implant pour des raisons médicales évidentes (suite à l'ablation d'un sein, par exemple), la majorité le font pour des raisons esthétiques. A trop vouloir jouer contre nature, on risque fort de récolter des mauvais fruits, et cette affaire n'en est qu'une preuve de plus.