Rêveurs d'infini
Prisonnier à vie
Quand le soleil se couche et que la nuit descend
Que les mains sont tendues et que le cœur attend
Que les yeux sont fermés devant tout ce néant
Et que le dos tourné on n'oublie pas vraiment.
Immortelle envie
Quand les barreaux sont durs, que le lit n'est pas grand
Que le sol est gelé, qu'on ignore le temps
Que les espoirs sont vains, que tout est déprimant
Et que plus que la mort, la vie est châtiment.
Impassible cri
Quand dehors il fait froid, que personne n'entend
Qu'être libre n'est rien puisqu'on est ignorant
Quand on est ignoré et pas tout à fait blanc
Quand on est renié, quand tout est intriguant.
Rêveurs d'infini
Quand on est prisonnier condamné par ces gens
Qui refusent les torts mais n'y ont échappé
Quand on crie : Liberté ! en ces jours de tourments
Quand on n'a rien à perdre et tout à inventer.
Benoît Malthet,
le 10 Décembre 1994.