Le cendrier
Des journées écoulées à n'attendre qu'un signe
Des semaines passées à ne plus trop y croire
Des idées, des envies... Tout m'était dérisoire
Et de mes convictions je n'étais non plus digne
De mois à recompter tout ce temps qui défile
Des années à chercher, à aimer, à vouloir
Chaque heure était pour moi bien plus qu'un cauchemar
Mon espoir malgré moi ne tenait qu'à un fil
Des nuits à regarder le côté de ce lit
Où tu étais avant, des nuits à soupirer
Des étés, des hivers à encore espérer
Et toujours un sursaut à chaque sonnerie
Lorsque après ces cinq ans tu daignas te montrer
Mon éclat fut total et ma joie explosa
Mais à voir cette femme... A la bague à son doigt...
Mes regrets sont si grands que plein mon cendrier.
Benoît Malthet,
le 31 Janvier 1997.