A.N.P.E.... (Qui en profite ?)
Et si à chaque fois que vos rôles s'échangent
Vous laissez aux anciens un avenir doré
Comment voulez-vous donc que le système change
Ce sera à nouveau de l'argent gaspillé
Lorsqu'on perd un emploi et quel que soit notre âge
On est bien obligé dans nos quartiers modestes
D'aller ni plus ni moins s'annoncer au chômage
Pou gagner dix fois moins. On apprécie le geste
Mais vos indemnités vous ne les connaissez
Vous gardez à jamais vos payes de ministres
Combien voudraient à vie être si bien payé ?
Que vous soyez à droite, à gauche ou bien centriste
Vous avenir est sûr une fois commencé
Aussi ai-je raison de me plaindre sans cesse
Car cette République est pour nous une idée
Toute révolution naîtra de vos faiblesses
Je puis dire aujourd'hui que la France se perd
Quel que soit le parti qui tient les plein pouvoirs
C'est bien la monarchie qui comme une vipère
Vient mordre nos chéquiers à l'abri des regards
Vous vous plaignez souvent pour ne pas dire encore
De devoir corriger les erreurs du passé
Pourtant secrètement, vous qui roulez sur l'or
Vous êtes bien contents de toujours continuer
Il existe une agence à titre personnel
Qui réunit les gens qui perdent leur emploi
Au lieu d'inaugurer les couloirs fonctionnels
Venez vivre avec nous : quelques milliers par mois
Vous comprendrez alors quels sont vos privilèges
Vous changerez peut-être une fois sur le siège
En nous laissant aussi nos payes d'ouvriers
Ou en goûtant au fruit de la mendicité
Au lieu de nous priver au gré de vos désirs
Pour économiser commencez donc chez vous
Vous êtes haut-placés, mais laissez moi sourire
Si une balle un jour vient vous trancher le cou.
Benoît Malthet,
le 12 Juin 1997.