Le premier jour
Au premier jour je ne suis point
Quelques essais sans devenir
Trop dépendant pour élargir
Assez vivant pour être bien
Au second jour je ne suis qu'un
Un pas devant l'autre sourire
Trop ambitieux pour m'appauvrir
Assez vivant pour voir plus loin
Au jour numéro trois j'ai faim
Affamé de vouloir grandir
Déjà Ado plein de délires
Assez vivant pour être mien
Au quatrième je devient
Soudain si libre je respire
Soudain enrichi à mourir
Assez vivant y croire enfin
Au jour suivant je m'appartiens
Entre labeur et longs soupirs
Une famille et des plaisirs
Assez vivant pour prendre soin
Les jours d'après je serai loin
Soudain repris par mes désirs
Pas de passé trop d'avenir
Assez vivant jamais serein...
Benoît Malthet,
le 12 Avril 2005.